Psycho
Hier soir, vous avez dû ramper sous le lit pour prouver à votre fils tremblant qu’il n’y avait là ni pirate ni voleur. Mais ce matin, déguisé en squelette, voilà qu’il vous réclame une histoire de sorcières… Aime-t-il donc avoir peur ?
Non, il n’aime pas vraiment avoir peur – mais il adore se faire peur. C’est sa manière à lui d’apprivoiser ce qui l’effraie et ce qui le dépasse. Et vous pouvez participer !
DONNER UNE FORME À SES ANGOISSES
Pourquoi réclame-t-il des histoires qui font peur ? Parce que les monstres et les méchants ont une fonction merveilleuse… Ils incarnent nos angoisses archaïques et indéfinies dans un objet extérieur, bien circonscrit. Grâce aux récits, l’enfant peut nommer ses peurs, et donc en discuter avec vous qui serez à même de le rassurer. Prenez les monstres au sérieux !
PRENDRE LE POUVOIR SUR SA PEUR
Pourquoi rejoue-t-il une scène qui lui fait peur ? Après une visite chez le médecin, il joue à vacciner trente fois sa petite sœur ? Ne vous inquiétez pas, il tente tout simplement de se réapproprier son expérience. Répéter de manière active ce qu’on a subi passivement est une manière très efficace d’apprivoiser sa peur. Proposez-vous comme cobaye !
EXPÉRIMENTER LA PEUR DANS UN CADRE SÉCURISÉ
Pourquoi vous demande-t-il à la fois de lui faire peur et de le rassurer ? Lui lire une histoire terrible en le serrant fort dans vos bras, l’affronter dans un combat de dragons gentils, lui dessiner un tyrannosaure en cage… Voilà des occasions pour votre enfant d’expérimenter et d’apprendre à maîtriser sa peur tout en se sentant protégé. Soyez son bouclier !
A CHAQUE ÂGE SES PEURS
Attention : une trop grande frayeur est sidérante et ne permet pas d’apprivoiser la peur. Adaptez le niveau de peur à l’âge et à la sensibilité personnelle de votre enfant. A 2 ans, un doudou perdu peut avoir le même impact négatif qu’un loup à 3 ans, une terrible sorcière à 5 ans, ou des revenants à 7 ans…
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